L’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS) a publié aujourd’hui de nouvelles données sur les préjudices involontaires se produisant lors d’hospitalisations au Canada. Les systèmes de santé au pays étant sous pression, il est plus important que jamais de centrer notre attention sur la sécurité des personnes recevant des soins et des personnes qui prennent soin d’elles.
Selon l’ICIS, un séjour hospitalier sur 17 a donné lieu à un préjudice involontaire que des pratiques connues et éclairées par des données probantes auraient pu prévenir. Le taux de préjudices à l’hôpital a augmenté pour la deuxième année consécutive, atteignant 6 par 100 hospitalisations en 2021-2022. En comparaison, le taux prépandémie était de 5,4 par 100 hospitalisations en 2019-2020, taux qui était resté stable depuis 2014, la première année de mesure.
Nous savons que chaque personne souhaite – et mérite – des soins sûrs et de qualité. Nous reconnaissons aussi que la réalité est tout autre pour certaines personnes au Canada, une situation qui prévalait déjà avant la pandémie. Bien que la majorité des soins prodigués soient sécuritaires, la COVID-19 a mis en lumière des lacunes profondes concernant la sécurité des personnes recevant des soins et celle des travailleurs de la santé.
Des solutions et des mesures éclairées par des données probantes peuvent être mises en œuvre pour améliorer la sécurité. Profitons de l’occasion pour poser des questions, écouter et agir afin de contribuer à réduire les risques et à prodiguer des soins sécuritaires. Les discussions sur la sécurité sont essentielles à une culture positive de la sécurité. On parle ici de discussions respectueuses entre au moins deux personnes qui organisent, prodiguent, cherchent ou reçoivent des soins.
Nous devons créer, ensemble, des espaces propices aux discussions sur la sécurité pour améliorer les soins et apporter des changements positifs. Les prestataires de soins, les gestionnaires et les dirigeants doivent être en mesure de parler honnêtement des différents facteurs qui influencent leur capacité à fournir des soins sécuritaires et être outillés pour améliorer la sécurité. Il faut également que les personnes recevant des soins – dans un hôpital, un établissement de soins de longue durée ou un autre milieu – et celles qui les soutiennent, comme les membres de leur famille et les autres proches aidants, se sentent à l’aise de parler de leurs soins et de ce dont elles ont besoin pour se sentir en sécurité.
La semaine prochaine sera la Semaine nationale de la sécurité des patients. Le thème de cette année, « Sécurité : lancez la discussion », renforce la nécessité d’avoir des discussions constructives sur la sécurité et d’agir en conséquence. Excellence en santé Canada propose aux prestataires de soins et aux patients des ressources et des activités pertinentes et éclairées par des données probantes qui leur permettront de lancer, d’améliorer ou de renforcer des discussions sur la sécurité. Ces ressources se trouvent sur le site ParlonsSecurite.ca.
